Récemment, sur le site de diffusion du
Réseau francophone de sociolinguistique (RFS), j’informais mes collègues,
consœurs et confrères de la parution de mon livre intitulé La
sociolinguistiques entre science et idéologie. Une réponse aux Linguistes
atterrées (Limoges, Lambert-Lucas, 2024).
Cette information a fait réagir Mme
Maria Candea et, lui venant en appui, M. Albin Wagener sur le site de
discussion du RFS.
Mon crime, selon Mme Candea, est
de défendre « des idées contraires à celles que nous défendons et nous
enseignons en sociolinguistique ».
Précisons d’abord que Mme Candea
et M. Wagener se glorifient de n’avoir pas lu mon livre. Mme Candea
a même déclaré, sur un ton méprisant, qu’elle ne le lirait pas, n’ayant pas de
temps à perdre du fait de ses nombreuses occupations scientifiques : « si
je prends le temps de rédiger des textes de diffusion large, je les destine au
grand public et non à des trolls ».
Ton méprisant, adopté également par M.
Wagener, pour expliquer leur refus de débattre : « Je me permets ici,
par malice, de faire appel à la fameuse loi dite de Brandolini, qui selon
laquelle "la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des sottises
[…] est supérieure d'un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire" ».
Pour qui se prennent-ils ? Leurs
travaux sont-ils si impressionnants, sont-ils si « scientifiques », pour
qu’ils puissent se permettre d’afficher un tel mépris pour ceux des autres (qu'ils n'ont pas lus)
?
Plutôt que de s’employer à critiquer le
message, ils s’en prennent donc au messager. Leurs manœuvres de diversion n’ont
rien d’académique, mais relèvent tout simplement du bashing, dénigrement que
des confrères leur ont d’ailleurs demandé d’arrêter.
Leur message (« une contextualisation
fort utile et bien nécessaire » selon M. Wagener) consiste à prévenir
contre moi les collègues qui seraient désireux de me lire, en citant le compte
rendu d’un autre de mes ouvrages, et d’une autre époque, par un linguiste
canadien de la même mouvance idéologique. Je cite Mme Candea : « Tout
comme nos collègues hors de France qui ne connaissent pas (souvent) Alain
Bentolila [autre bête noire de ces gens] et les polémiques qu'il suscite depuis
des années, de la même manière les collègues hors du Canada ne connaissent pas
Lionel Meney, ses provocations, et les polémiques qu'il alimente depuis de
nombreuses années. »
Ne pas être d’accord avec Mme
Candea serait donc de la provocation et du trolling.
Mais elle va plus loin encore. Elle
poursuit « qu'il est dommage que Monsieur Meney a [sic] pris la
peine d'écrire un message pour préciser que je fais partie du Collectif
signataire du Tract des linguistes atterrées
chez Gallimard en effaçant mon message qui le précisait lui-même noir sur blanc
à la fin... ». Accusation cocasse, puérile et sans l’ombre d’une preuve,
mais qui lui permet d’en rajouter dans son entreprise de dénigrement, flirtant
avec la diffamation. Je cite : « Mais après réflexion, je retire
"il est dommage" : ça illustre mieux les manières de procéder de
Lionel Meney et sa conception de la collégialité que toute autre explication ».
Mme Candea, qui ne me connaît ni
d’Eve ni d’Adam (et réciproquement), a donc une idée précise sur ma manière de
procéder et sur ma conception de la collégialité. Ce qui ne l’a pas empêchée,
ainsi qu’Albin Wagener, de se livrer à une basse attaque contre ma compétence
et ma réputation en tant qu’universitaire ayant 30 ans de carrière
d’enseignant, de chercheur et d’administrateur, et de nombreuses publications et distinctions.
Le totalitarisme, le sectarisme, le mépris,
l’injure et la diffamation ne devraient pas avoir leur place sur un site de
discussion universitaire comme celui du RFS. Visiblement la modération a fait
défaut, qui devrait bannir ce genre d’interventions et leurs auteurs.
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