31 janvier 2014

Noms de communes françaises comiques ou ridicules.

La France compte 36 000 communes, soit la moitié de toutes les communes de l'Union européenne. Elle compte aussi des dizaines de milliers de lieux-dits. Il n'est pas étonnant dans ces conditions que certains de leurs noms soient étranges, comiques ou ridicules. Deux articles illustrent le phénomène.

Mots-clés : français; toponymie; communes; lieux-dits; noms comiques.

29 janvier 2014

Quand j'étais petiot… Variation sur la variation linguistique...

Quand j'étais p'tiot  j'aimais aller nadouiller avec les autres chtis. Nous ramassions des azerottes et chopions des moutelles. Une fois, je m'ai empigé et j'ai tombé dans la gouille. Il venait tout juste de tomber un gros gareau. En me relevant, j'ai gaugé… J'étais tripé. Remarquez, vaut mieux tomber dans la gouille que dans les éronces ou les ortilles…

Une autre fois, j'ai descendu dans la cave. Je croyais avoir entendu un ravouzeux. Mais c'était une rate. J'aurais dû laisser la loupiote clairer. Je m'ai beugné un sacré coup !

En ce temps-là, il y avait beaucoup d'aigaisses, des crâs, des tia-tias, des jacques et même quelques houpottes, qui faisaient houp-houp-houp. Les houpottes, c'est moins méchant que les ouillotes.

Certaines années, nous chopions des cancouennes pour les faire voler dans la classe ou nous lancions des cricris. Combien de calottes nous avons eu en récompense de nos exploits !

Nous aimions lancer des pignolos dans les cheveux des filles, surtout les plus peutes, ou glisser des graines de gratte-cul dans leur corsage. Nous mettions aussi des gravelles dans les souliers du maître. Dans la cour, nous jouions aux barres et aux gobilles. On a ramassé pas mal de beugnes !

Des fois, nous allions dans le bois ramasser des ételles dans des grandes charpeignes. Nous avions peur de nous faire piquer par des tavins ou de choper un loup de bois ou, pire encore, de nous faire mordre par une serpent.

Pour les quatre-heures, nous avions du pain, deux crans de chocolat et quelques grumes de raisin. Une fois, nous avons bu en cachette du vin nouveau, du noah, comme de vrais soûlons. C'était une horrible pistrouille. Elle nous a fichu le virot et une de ces… drouilles!

Une autre fois, je m'ai plaint d'avoir un chenil dans les yeux. « Un chenil avec combien de chiens ? » m'a demandé le maître, narquois…

Remarque : Les défenseurs de la « variation linguistique » considèrent en général qu'il suffit de préserver l'unité des « structures profondes » de la langue (qu'ils assimilent à la morphologie et à la syntaxe) pour maintenir l'intercompréhension entre francophones. On pourrait donc accepter sans difficulté les « variations de surface » (qu'ils assimilent au lexique, au vocabulaire).

Le petit texte qui précède montre, au contraire, qu'on peut très bien respecter les « structures profondes » du français (le bourguignon est une variété de français) et produire cependant un message quasiment incompréhensible pour les non-Bourguignons du fait de la variation lexicale.

Mots-clés : français; variation linguistique; intercompréhension; français régional de Bourgogne; burgundisme; Corberon.

28 janvier 2014

Newsletter ou lettre d'information ou infolettre ?

Si l'on compare l'emploi des termes newsletter, lettre d'information, lettre d'info et infolettre dans la presse francophone européenne et dans la presse francophone canadienne, on observe des différences de fréquences relatives significatives.

Dans la presse francophone européenne, le terme le plus fréquemment employé est newsletter (57 %), suivi par lettre d'information (42 %). Les termes lettre d'info (0,6 %) et infolettre (0,2 %) occupent une place très réduite.

Dans la presse francophone canadienne, le terme le plus fréquemment employé est  infolettre (47 %), suivi par lettre d'information (32 %) et newsletter (20 %). Le terme lettre d'info est quasiment inexistant  (0,1 %).

Il est impossible de comptabiliser l'autre forme, très courante en Europe francophone, du type La Lettre de… (par exemple La Lettre du Ministère de…, La Lettre du parti…, La Lettre des notaires, etc.).

Il est intéressant de noter qu'infolettre, courant au Canada, est le calque morphologique de newsletter.

Le terme lettre d'information peut être senti comme équivoque. Il peut désigner aussi bien une lettre unique, envoyée à titre d'information sur un problème particulier, qu'une lettre envoyée périodiquement pour tenir au courant des dernières informations. Il est cependant préférable à l'anglicisme newsletter.

Mots-clés : français; néologisme; anglicisme; newsletter; lettre d'information; lettre d'info; infolettre.

26 janvier 2014

Ukraine : les mots de l'Euromaïdan.


Pour ceux qui suivent les manifestations pro-européennes en Ukraine (Euromaïdan), voici un petit glossaire (en russe) de termes fréquemment utilisés actuellement là-bas. Deux cartes du Washington Post montrent éloquemment que les lignes de fractures politiques épousent les frontières linguistiques du pays.

Frontières linguistiques et prépondérances politiques


Frontières linguistiques et manifestations pro-européennes

Mots-clés : frontières linguistiques; frontières politiques; Ukraine; ukrainien; russe; glossaire; Euromaïdan; лингвистические и политические границы; Украина; словарь; Евромайдан.

25 janvier 2014

Faut-il co-officialiser les langues régionales en France ?


Un article de France 3 sur le nombre de locuteurs des langues régionales en France. Un article de Marianne à propos de l'adoption éventuelle par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Le texte de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. L'Assemblée nationale se prononce sur une proposition de loi en faveur de la reconnaissance des langues régionales. L'Assemblée nationale adopte la proposition de loi sur la reconnaissance des langues régionales. Deux réactions à l'adoption de la proposition de loi par l'Assemblée nationale, celle de Pierre Beylau et celle d'Alain Bentolila. La ville de Saverne en Alsace adopte la Charte. Une carte de la répartition des langues de France. Selon cette carte, environ 2 500 000 de personnes pratiquent couramment une « langue de France » autre que le français, soit 3,8 % de la population.

Mots-clés : France; langues régionales; alsacien; basque; breton; catalan; corse; flamand; occitan; Charte européenne des langues régionales ou minoritaires; officialisation.