Le niveau de langue de certains mots au Québec
diffère parfois de celui du français de référence. C'est le cas du verbe
bouffer. Selon les dictionnaires, ce mot : 1) est familier, et 2) signifie « manger
gloutonnement ».
À Québec, il y avait naguère, dans un grand
centre commercial, un lieu de restauration rapide qui s'appelait la «
Halte-bouffe ». La chaîne de magasins d'alimentation IGA (Independent
Grocers Alliance), qui compte de nombreux magasins franchisés au Québec, utilise
beaucoup ce verbe dans sa communication. Voici ce qu'on peut lire sur les sacs
en plastique qu'elle distribue à ses clients (photo ci-jointe) : « On bouffe les prix ».
Une telle communication serait très mal reçue en Europe francophone
parce que sentie trop familière, sinon carrément vulgaire.
Mots-clés : langue française; niveau de langue; variation; qualité de la langue; Québec; France; bouffer;
chaîne de magasins d'alimentation; IGA.
Nous avons "malbouffe" en Europe. Je ne vois pas pourquoi "bouffe" serait mal vu, surtout chez les plus jeunes. "Halte-bouffe" devrait pouvoir devenir un substantif commun, pour remplacer le "restauration rapide". L'économie de syllabes prime sur la bien-pensance.
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