04 janvier 2018

De la place de l'adjectif dans un groupe de mots.



La Laiterie de Coaticook, une entreprise québécoise familiale, offre des produits de qualité à un prix abordable. Ses bûches de Noël sont vraiment très bonnes. Dommage que l'emballage ne soit pas à la hauteur du produit. En effet, on peut y lire ce qui suit (selon la présentation) :

Bûche à la                     
Crème glacée
Traditionnelle, 

et en anglais : 

Traditional
Ice cream log.
 
Remarquons la disparition de la formulation, elle, traditionnelle de « Bûche de Noël », certainement victime du politiquement correct. Ce qui ne va pas dans cette présentation, c'est la place de l'adjectif « traditionnel ». L'ordre logique attendu est: 
Bûche traditionnelle
à la crème glacée 
C'est la bûche qui est « traditionnelle », pas la crème glacée. On dirait mieux encore (alors, ce serait vraiment « traditionnel ») : 
Bûche de Noël
à la crème glacée.
Mots-clés : langue française; calque de l'anglais; place de l'adjectif; qualité de la langue; politiquement correct; Bûche de Noël; Bûche traditionnelle; Laiterie de Coaticook.

03 janvier 2018

Le français des autres...


 
Quand il est question de langue, le dialogue entre Français et Québécois n'est pas toujours facile. Les Français auront tendance à critiquer l'accent et le lexique des Québécois; les Québécois, les anglicismes et l'anglomanie des Français. Les critiques qu'on accepte volontiers de la part de ses compatriotes, on les refuse quand elles viennent de quelqu'un de l'autre nation.

Dans son blog intitulé Au cœur du français, André Racicot a écrit un billet très intéressant, lucide et juste sur ce phénomène sous le titre Lettre à un Français fâché (5 décembre 2017).


Je relève également avec un grand intérêt et une satisfaction non dissimulée le commentaire de Johanne Lemieux, que je me permets de citer au complet :

« Je crois que nous, francophones, avons l’épiderme un peu sensible quand il est question de notre langue. M. Lionel Meney a été tout aussi incompris lorsqu’il a publié son Dictionnaire québécois-français, certains Québécois s’offusquant qu’un Français veuille leur faire la leçon. Pourtant, son seul objectif consistait à permettre une meilleure communication entre nos deux pays : les Français disent ceci, les Québécois disent cela, et chacun est bien chez soi. Il ne fallait pas voir une critique ou un effort de rectitude linguistique derrière cet ouvrage. La langue étant l’expression de notre réalité, il est normal que nos deux régions ne parlent pas de la même manière. Cela fait notre charme particulier. Alors goûtons à l’exotisme linguistique de nos cousins de toute origine, tout en tâchant de nous accepter et de nous comprendre. »

Je n'ai rien à ajouter à ce commentaire pertinent, qui correspond à la stricte vérité.

Mots-clés : langue française; jugement sur la langue de l'autre; difficulté du dialogue; Français; Québécois; réception du Dictionnaire québécois-français; André Racicot; Johanne Lemieux.

01 janvier 2018

Petit lexique de la « cuite »...

En ces lendemains de fêtes, Le Figaro nous livre un petit lexique de la « cuite » :


Mots-clés : langue française; lexique; ivresse; pompette.

Dix difficultés de la langue française.

Dix difficultés de la langue française traitées par le journal Le Figaro :

http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/01/01/37002-20180101ARTFIG00004-dix-resolutions-linguistiques-pour-2018.php

Mots-clés : langue française; difficultés.

30 décembre 2017

Les écoles de commerce françaises et l'enseignement en anglais

Un article inquiétant : 

 Mots-clé : France; écoles de commerce; enseignement en anglais.

Traduction et Intelligence artificielle


Un article intéressant :
Mots-clés : traduction automatique.

Doit-on dire booster ou survolter ou dépanner (une batterie) ?


Par ces temps de froids polaires, les batteries des voitures sont soumises à rude épreuve. Dans les conversations, on entend les gens parler spontanément de boostage. « J'ai dû faire booster ma batterie d'auto ». Dans les articles de journaux, les annonces et les communiqués, plus linguistiquement corrects, on entend ou l'on lit survoltage. « Des milliers d'automobilistes ont dû faire survolter leur batterie d'auto ».
Au risque d'en choquer plus d'un, je dirais que booster, qui signifie « apporter plus de puissance un court instant », est plus adéquat que survolter, qui veut dire « exposer à une tension trop forte ». Voyez-vous ça, une batterie « survoltée » ? Je ne pense pas que l'automobiliste, qui appelle le CAA-Québec ou tout autre dépanneur, ait envie d'exposer sa batterie à une tension trop forte… De même survoltage désigne un voltage excessif. Vouloir remplacer booster et boostage par survolter et survoltage constitue une impropriété. 
En réalité, il faut revenir à la situation de communication. Que veut l'automobiliste quand il constate que sa batterie est déchargée ou « à plat » ? Qu'on vienne la lui dépanner. Les mots qui conviennent dans cette situation, ce sont donc dépanner la batterie et dépannage de la batterie. Familièrement, on dira aussi donner du jus à la batterie.
Pas besoin de l'anglicisme boostage de batterie, ni de l'impropriété survoltage de batterie, les garagistes assurent un service de dépannage (de) batterie. Une fois la batterie dépannée, il faudra peut-être procéder à sa recharge à l'aide d'un chargeur. Cette opération peut prendre plusieurs heures.
Mots-clés : français québécois; anglicisme; impropriété; qualité de la langue; batterie; booster; boostage; survolter; survoltage; dépanner; dépannage; donner du jus; recharger; chargeur de batterie.