Le francophone non québécois se demande pourquoi il y a tant de garages à vendre au Québec. Il est encore plus étonné quand il voit qu'il y a aussi des ventes de trottoirs... Si on peut comprendre qu'un garage soit à vendre, c'est plus difficile pour un trottoir. Qu'est-ce qu'on peut bien en faire ? Est-ce qu’on peut l’emporter ? Bien évidemment, dans les deux cas, il s'agit de calques de l'anglais garage sale et sidewalk sale.
Le français standard a une série (ouverte) formée à partir du verbe vider : vide-grenier, vide-appartement, vide-maison et même vide-dressing. Le terme vide-garage serait plus idiomatique que l’anglicisme vente de garage. Quant à vente de trottoir, il existe un équivalent français. Il s’agit du mot déballage.
« Des commerçants signalent ainsi à la mairie, au travers d'une pétition, que les tramways gêneront considérablement le déballage des marchandises sur les trottoirs. » (Ouest-France, 02/01/2003).
« Aujourd'hui, le monde de la brocante pleure cette femme généreuse et attachante, connue du monde entier avec ses déballages qui attiraient des milliers de professionnels. » (Ouest-France, 14/08/2021).
Mots-clés : anglicisme, calque, français québécois, français standard, vente de garage, vide-garage, vente de trottoir, déballage.
Vous oubliez braderie. La définition du TLFi ne correspond pas à ce que nous connaissons («vente de marchandises à bas prix, pratiquée hors boutique par les commerçants») mais celle de l'Académie, si: «Dans le Nord de la France, foire exceptionnelle où chacun peut se débarrasser à bas prix de tout ce qui l'encombre.»
RépondreSupprimerJM
Je ne l'ai pas oublié. Je l'ai omis parce que "braderie" n'implique pas forcément une vente dans la rue même si, pendant les braderies, beaucoup de commerçants déballent leurs marchandises sur les trottoirs.
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