Le résultat des élections
provinciales de 2018 s'annonce très serré. Deux partis sont en avance,
pratiquement à égalité. Un troisième pourrait brouiller les cartes. C'est dire
qu'on va voir fleurir sous la plume des journalistes l'expression « détenir
la balance du pouvoir », pour dire qu'aucun des deux partis n'aura obtenu
suffisamment de sièges pour gouverner tout seul. Il devra faire appel à un
tiers parti.
L'expression « détenir la
balance du pouvoir » est un calque de l'anglais « to hold the
balance of power ». Il faut absolument l'éviter (même si le site de
traduction Linguee, peu regardant sur ses exemples, la donne comme étant
du français).
En réalité, en français on
dispose de plusieurs expressions pour rendre cette idée, selon le contexte. La
plus courante est « être/se retrouver en position d'arbitre ». On trouve
aussi « détenir la clé du scrutin », « devenir un groupe
charnière », « jouer un rôle pivot », plus rarement et d'une manière
plus expressive, on dit aussi « se retrouver en position de faiseur de
roi ».
Mots-clés : langue française;
français québécois; anglicisme; calque; détenir
la balance du pouvoir; to hold the balance of power; être/se
retrouver en position d'arbitre; détenir la clé du scrutin; devenir un groupe
charnière; jouer un rôle pivot; être/se retrouver en position de faiseur de
roi; Linguee.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire