30 septembre 2018

Doit-on dire « détenir la balance du pouvoir »?


Le résultat des élections provinciales de 2018 s'annonce très serré. Deux partis sont en avance, pratiquement à égalité. Un troisième pourrait brouiller les cartes. C'est dire qu'on va voir fleurir sous la plume des journalistes l'expression « détenir la balance du pouvoir », pour dire qu'aucun des deux partis n'aura obtenu suffisamment de sièges pour gouverner tout seul. Il devra faire appel à un tiers parti.

L'expression « détenir la balance du pouvoir » est un calque de l'anglais « to hold the balance of power ». Il faut absolument l'éviter (même si le site de traduction Linguee, peu regardant sur ses exemples, la donne comme étant du français).

En réalité, en français on dispose de plusieurs expressions pour rendre cette idée, selon le contexte. La plus courante est « être/se retrouver en position d'arbitre ». On trouve aussi « détenir la clé du scrutin », « devenir un groupe charnière », « jouer un rôle pivot », plus rarement et d'une manière plus expressive, on dit aussi « se retrouver en position de faiseur de roi ».

Mots-clés : langue française; français québécois; anglicisme; calque; détenir la balance du pouvoir; to hold the balance of power; être/se retrouver en position d'arbitre; détenir la clé du scrutin; devenir un groupe charnière; jouer un rôle pivot; être/se retrouver en position de faiseur de roi; Linguee.

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