Une des raisons de la difficulté à discuter du
problème de la norme linguistique et de la qualité de la langue au Québec tient
au fait qu’on ne s’entend pas sur le sens des mots. Ou que l’on donne souvent
aux mêmes mots des significations différentes. C’est pourquoi j’ai avancé le
concept de « franbécois », qui permet, me semble-t-il, de délimiter
et de définir précisément un pan important du parler des Québécois (mais pas l’intégralité
de ce parler).
Le franbécois, ce n’est pas le « français québécois »
(notion plus large), ce n’est pas non plus le « joual » (notion
stigmatisante). Au sens strict, le franbécois est la langue intermédiaire ou
interlangue qui s’est constituée au cours de l’histoire au Canada français du
fait de l’interférence de l’anglais, langue dominante, sur le français, langue
dominée.
Le périmètre du franbécois se limite donc aux
interférences de l’anglais sur le français québécois, aux anglicismes propres à
cette variété de français. Cependant ces interférences sont nombreuses et se
manifestent dans tous les aspects de la langue (prononciation, grammaire et
surtout vocabulaire). Elles prennent la forme de transferts de prononciation,
de calques morphologiques, syntaxiques et sémantiques, et d’emprunts de termes.
Mots-clés : Langue française, français québécois, franbécois, concept linguistique.
Mots-clés : Langue française, français québécois, franbécois, concept linguistique.
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