De nos jours, la langue de bois a pris, entre autres, la forme du politiquement
correct. Le point commun entre les deux phénomènes est le désir de
changer la perception de la réalité en manipulant le langage.
1. Origine
et signification du terme politiquement correct.
Comme beaucoup de phénomènes sociaux de notre époque, le politiquement
correct, et le terme qui le désigne, nous sont venus des États-Unis.
Politiquement correct est un calque, c'est-à-dire une traduction littérale de
l'américain politically correct. Un calque comme le montre l'ordre des
mots : l'adverbe est placé devant l'adjectif, comme dans ces deux autres
calques, maladie sexuellement transmise, d'où le sigle MST (sexually
transmitted diseases) et organisme génétiquement modifié, d'où le
sigle OGM (genetically modified organism). C'est donc un
calque de construction ou calque syntaxique.
En anglais, on parle aussi de political correctness. Cela donnerait
en français correction politique, mais c'est assez rare à cause de son
caractère ambigu. On dit plutôt rectitude politique au Québec (terme lui
aussi ambigu) et bien-pensance en Europe francophone. Le
politiquement correct (nom masc.) est un syntagme adjectival
substantivé d'emploi courant.
Le politiquement correct désigne un langage qui évite de blesser ou de
stigmatiser les membres de certains groupes minoritaires dans la société.
2. Champ
d'application de termes politiquement corrects.
Les minorités au sens large. La première « minorité », -
« minorité » d'un point de vue social, en fait majorité du point de vue du
nombre -, ce sont les femmes. Ensuite, certaines races (peut-on encore employer
ce terme ?), certaines « minorités visibles », certains peuples
et certaines ethnies (les Noirs, les Arabes, les Asiatiques). Certaines
religions (en fait surtout l'islam; voir dans ce blog le billet islamophobie).
Certaines orientations sexuelles (homosexuels, transgenres). Certains handicaps
physiques (cécité, surdité) ou particularités physiques (nanisme, obésité).
Certains âges (vieillesse). Certaines professions (parmi les plus modestes dans
l'échelle des valeurs sociales traditionnelles).
3. Du
politiquement correct au linguistiquement correct. Quelques procédés.
Afin de combattre les discriminations, l'idée est de remplacer des termes
traditionnels, considérés comme dépréciatifs, par des termes dits
« neutres ».
· Élimination de termes traditionnels considérés comme dépréciatifs ou diviseurs : aveugle, infirme, nain, sourd, avortement, Homme dans Droits de l'Homme, etc.
· Création de locutions de remplacement : personne + (âgée, de petite taille, en surcharge pondérale, à mobilité réduite, en situation de handicap, etc.).
· Création de sigles : IVG (interruption volontaire de grossesse); GPA (gestation pour autrui ou maternité pour le compte d'autrui ou recours à une mère porteuse); PMA (procréation médicalement assistée).
· Recours à des euphémismes (figure de style consistant à atténuer l'expression de faits ou d'idées considérés comme désagréables dans le but d'adoucir la réalité) : la diversité (les populations immigrées ou descendant d'immigrés); personne en cessation d'emploi (chômeur); mouvement social (grève).
· Création d'oxymores (figure de style visant à rapprocher deux termes, un nom et un adjectif) dont le sens devraient les éloigner, dans une formule en apparence contradictoire) : discrimination positive (discrimination = traitement inégal et défavorable appliqué à certaines personnes; positif = qui affirme du bien, qui est favorable à qqn).
· Élimination de termes traditionnels considérés comme dépréciatifs ou diviseurs : aveugle, infirme, nain, sourd, avortement, Homme dans Droits de l'Homme, etc.
· Création de locutions de remplacement : personne + (âgée, de petite taille, en surcharge pondérale, à mobilité réduite, en situation de handicap, etc.).
· Création de sigles : IVG (interruption volontaire de grossesse); GPA (gestation pour autrui ou maternité pour le compte d'autrui ou recours à une mère porteuse); PMA (procréation médicalement assistée).
· Recours à des euphémismes (figure de style consistant à atténuer l'expression de faits ou d'idées considérés comme désagréables dans le but d'adoucir la réalité) : la diversité (les populations immigrées ou descendant d'immigrés); personne en cessation d'emploi (chômeur); mouvement social (grève).
· Création d'oxymores (figure de style visant à rapprocher deux termes, un nom et un adjectif) dont le sens devraient les éloigner, dans une formule en apparence contradictoire) : discrimination positive (discrimination = traitement inégal et défavorable appliqué à certaines personnes; positif = qui affirme du bien, qui est favorable à qqn).
4. Quelques
exemples de politiquement correct.
· Droits humains, Droit de la personne (au Canada) pour remplacer Droits de l'homme (considéré comme excluant les femmes). Cf. la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (France, 1789); la Déclaration universelle des droits de l'homme (ONU, 1948). Le français a un problème : le mot homme désigne à la fois : 1) un être humain (« être (mâle ou femelle) appartenant à l'espèce animale mammifère primate de la famille des hominidés » selon Le Petit Robert); 2) un être humain de sexe masculin (« être humain mâle », Le Petit Robert). L'allemand avec der Mensch ou le russe avec человек , qui désignent tout être humain, n'ont pas ce problème.
· Féminisation des titres (une auteure vs une auteur ou un auteur) et Écritures inclusives : ici on pourrait évoquer ces deux phénomènes qui pourraient plutôt faire l'objet d'un autre billet.
· Genre (gender) vs sexe. Désigne les différences non biologiques entre les femmes et les hommes. Identité sexuelle (biologique) vs identité de genre (psychologique).
· Race vs type, ethnie. Y a-t-il des races humaines ? Le fait de reconnaître l'existence de races humaines mène-t-il obligatoirement au racisme ? Un exemple français : L'article premier de la Constitution de la République française proclame : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. » Le 27 juin 2018, les députés français ont voté à l’unanimité pour la suppression du mot « race » de l’article premier de la Constitution. La loi française condamne le racisme, mais la Constitution nie désormais l'existence même de races humaines…
· Dénominations de certains peuples, de certaines ethnies : au Canada, les Premières nations (vs autrefois et naguère les sauvages, les Indiens, les Amérindiens); les Autochtones (les Premières nations + Inuit + Métis). Les Québécois qui vivent ici depuis plus de 410 ans ne sont donc pas considérés comme autochtones (« qui est issu du sol même où il habite, qui n'est pas venu par immigration ou n'est pas de passage », Le Petit Robert); Inuit (en remplacement d'Esquimau, nom d'origine obscure : pour certains du cree « qui mange de la viande crue »; pour d'autres « qui parle une langue étrangère »; pour d'autres encore du montagnais « qui corde des raquettes »); Afro-américain (vs nigger, the N-word, Black, Noir); gens du voyage vs gitan, etc. On pourrait ajouter l'abandon de l'expression pays sous-développé par pays en voie de développement.
· Désignation de certains handicaps physiques : non-voyant vs aveugle (cécité); malentendant vs sourd (surdité); personne de petite taille vs nain (nanisme); personne en surcharge pondérale vs personne obèse (obésité); personne à mobilité réduite vs infirme, invalide.
· Désignation de certains âges : les personnes âgées, les aînés (au Québec), les seniors (en France) vs les vieux, les vieillards (vieillesse).
· Désignation de certaines professions : hôtesse de caisse vs caissière (France); professeur des écoles vs instituteur (France); technicien de surface vs balayeur; travailleuse du sexe vs prostituée; personne en cessation d'emploi vs chômeur.
· Désignation de certains actes : discrimination positive ; IVG (interruption volontaire de grossesse) vs avortement; appropriation culturelle vs emprunt culturel; accident grave de personne (suicide sur les voies, à la SNCF); longue maladie (cancer).
· Droits humains, Droit de la personne (au Canada) pour remplacer Droits de l'homme (considéré comme excluant les femmes). Cf. la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (France, 1789); la Déclaration universelle des droits de l'homme (ONU, 1948). Le français a un problème : le mot homme désigne à la fois : 1) un être humain (« être (mâle ou femelle) appartenant à l'espèce animale mammifère primate de la famille des hominidés » selon Le Petit Robert); 2) un être humain de sexe masculin (« être humain mâle », Le Petit Robert). L'allemand avec der Mensch ou le russe avec человек , qui désignent tout être humain, n'ont pas ce problème.
· Féminisation des titres (une auteure vs une auteur ou un auteur) et Écritures inclusives : ici on pourrait évoquer ces deux phénomènes qui pourraient plutôt faire l'objet d'un autre billet.
· Genre (gender) vs sexe. Désigne les différences non biologiques entre les femmes et les hommes. Identité sexuelle (biologique) vs identité de genre (psychologique).
· Race vs type, ethnie. Y a-t-il des races humaines ? Le fait de reconnaître l'existence de races humaines mène-t-il obligatoirement au racisme ? Un exemple français : L'article premier de la Constitution de la République française proclame : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. » Le 27 juin 2018, les députés français ont voté à l’unanimité pour la suppression du mot « race » de l’article premier de la Constitution. La loi française condamne le racisme, mais la Constitution nie désormais l'existence même de races humaines…
· Dénominations de certains peuples, de certaines ethnies : au Canada, les Premières nations (vs autrefois et naguère les sauvages, les Indiens, les Amérindiens); les Autochtones (les Premières nations + Inuit + Métis). Les Québécois qui vivent ici depuis plus de 410 ans ne sont donc pas considérés comme autochtones (« qui est issu du sol même où il habite, qui n'est pas venu par immigration ou n'est pas de passage », Le Petit Robert); Inuit (en remplacement d'Esquimau, nom d'origine obscure : pour certains du cree « qui mange de la viande crue »; pour d'autres « qui parle une langue étrangère »; pour d'autres encore du montagnais « qui corde des raquettes »); Afro-américain (vs nigger, the N-word, Black, Noir); gens du voyage vs gitan, etc. On pourrait ajouter l'abandon de l'expression pays sous-développé par pays en voie de développement.
· Désignation de certains handicaps physiques : non-voyant vs aveugle (cécité); malentendant vs sourd (surdité); personne de petite taille vs nain (nanisme); personne en surcharge pondérale vs personne obèse (obésité); personne à mobilité réduite vs infirme, invalide.
· Désignation de certains âges : les personnes âgées, les aînés (au Québec), les seniors (en France) vs les vieux, les vieillards (vieillesse).
· Désignation de certaines professions : hôtesse de caisse vs caissière (France); professeur des écoles vs instituteur (France); technicien de surface vs balayeur; travailleuse du sexe vs prostituée; personne en cessation d'emploi vs chômeur.
· Désignation de certains actes : discrimination positive ; IVG (interruption volontaire de grossesse) vs avortement; appropriation culturelle vs emprunt culturel; accident grave de personne (suicide sur les voies, à la SNCF); longue maladie (cancer).
4. Évaluation
du politiquement correct.
Il y a des côtés positifs à ce phénomène : nécessité de reconnaître la dignité de toutes
les personnes, le droit de chacun d'être respecté dans ce qu'il est.
Mais il y a aussi des côtés critiquables :
- Cela amène à la création de désignations lourdes, parfois ridicules (technicien de surface), mais il y a plus grave.
- Cela dénote la volonté de certains groupes activistes de contrôler le langage, d'imposer une sorte de police du langage et, par l'intermédiaire du choix des mots, d'imposer leurs valeurs à l'ensemble de la société.
- C'est souvent une entrave à la liberté d'expression en faisant peser une forme de censure sociale sur les personnes (par exemple les journalistes) ou une forme d'autocensure (puis-je employer ce mot ?).
- C'est une entrave à la liberté des débats dans une société démocratique (par exemple le débat sur l'islam est piégé par le concept d'islamophobie; voir billet dans ce blog).
- C'est une entrave à la liberté d'expression artistique (cela concerne les écrivains, les metteurs en scène, les humoristes, les caricaturistes). Voir les affaires Slav et Kanata de Robert Lepage et Ariane Mnouchkine.
- C'est une entrave à la liberté de recherche scientifique. Voir les lois mémorielles en France (esclavage, Shoah, génocide arménien) et la réaction d'un groupe d'historiens (1).
- Paradoxalement cela favorise l'apparition d'une nouvelle forme de stigmatisation : tous les groupes minoritaires sont protégés, seuls ceux qui n'entrent pas dans l'un de ces groupes (en fait les « mâles blancs hétérosexuels ») ont droit à la critique sans risque de rappel à l'ordre.
…
Un exemple canadien de politiquement correct : Justin Trudeau, mankind vs peoplekind, aussi patrimoine vs héritage culturel.
La Presse canadienne (07/02/2018) : « Lors d'une assemblée publique […], le premier ministre a interrompu une femme qui, dans sa question, avait utilisé le mot "mankind". Comme le terme "humanité" en anglais réfère directement à l'Homme ("man"), M. Trudeau a dit lui préférer le terme "peoplekind" ». Une illustration de "langue inclusive", un peu comme vouloir remplacer "patrimoine" par "héritage culturel", en français. »
…
Mais il y a aussi des côtés critiquables :
- Cela amène à la création de désignations lourdes, parfois ridicules (technicien de surface), mais il y a plus grave.
- Cela dénote la volonté de certains groupes activistes de contrôler le langage, d'imposer une sorte de police du langage et, par l'intermédiaire du choix des mots, d'imposer leurs valeurs à l'ensemble de la société.
- C'est souvent une entrave à la liberté d'expression en faisant peser une forme de censure sociale sur les personnes (par exemple les journalistes) ou une forme d'autocensure (puis-je employer ce mot ?).
- C'est une entrave à la liberté des débats dans une société démocratique (par exemple le débat sur l'islam est piégé par le concept d'islamophobie; voir billet dans ce blog).
- C'est une entrave à la liberté d'expression artistique (cela concerne les écrivains, les metteurs en scène, les humoristes, les caricaturistes). Voir les affaires Slav et Kanata de Robert Lepage et Ariane Mnouchkine.
- C'est une entrave à la liberté de recherche scientifique. Voir les lois mémorielles en France (esclavage, Shoah, génocide arménien) et la réaction d'un groupe d'historiens (1).
- Paradoxalement cela favorise l'apparition d'une nouvelle forme de stigmatisation : tous les groupes minoritaires sont protégés, seuls ceux qui n'entrent pas dans l'un de ces groupes (en fait les « mâles blancs hétérosexuels ») ont droit à la critique sans risque de rappel à l'ordre.
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Un exemple canadien de politiquement correct : Justin Trudeau, mankind vs peoplekind, aussi patrimoine vs héritage culturel.
La Presse canadienne (07/02/2018) : « Lors d'une assemblée publique […], le premier ministre a interrompu une femme qui, dans sa question, avait utilisé le mot "mankind". Comme le terme "humanité" en anglais réfère directement à l'Homme ("man"), M. Trudeau a dit lui préférer le terme "peoplekind" ». Une illustration de "langue inclusive", un peu comme vouloir remplacer "patrimoine" par "héritage culturel", en français. »
…
Un exemple britannique : Faudrait-il dire Personchester plutôt que Manchester ?
...
Dans un appel « Liberté pour l'histoire », 19 historiens (dont Élisabeth Badinter, Alain Decaux et Marc Ferro) ont demandé l'abrogation de toutes les lois « historiques », soit la loi du 23 février 2005, la loi Gayssot, la loi Taubira et la loi portant reconnaissance du génocide arménien. Cet appel affirme que ces lois « ont restreint la liberté de l’historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu’il doit chercher et ce qu’il doit trouver » et que « l’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous ».
…
Mots-clés : politically correct; politiquement correct; bien-pensance; rectitude politique; définition; analyse; exemples; France; Canada.
Dans un appel « Liberté pour l'histoire », 19 historiens (dont Élisabeth Badinter, Alain Decaux et Marc Ferro) ont demandé l'abrogation de toutes les lois « historiques », soit la loi du 23 février 2005, la loi Gayssot, la loi Taubira et la loi portant reconnaissance du génocide arménien. Cet appel affirme que ces lois « ont restreint la liberté de l’historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu’il doit chercher et ce qu’il doit trouver » et que « l’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous ».
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Mots-clés : politically correct; politiquement correct; bien-pensance; rectitude politique; définition; analyse; exemples; France; Canada.
Je suis en train de lire le dernier roman de Jonathan Coe, Middle England, qui porte sur les années Cameron et le Brexit. On voit comment l'apparition du concept de politiquement correct a fini par jouer un rôle dans le référendum sur le Brexit. Le politiquement correct est surtout le fait des classes instruites (dont elles peuvent aussi être victimes, comme dans le roman une universitaire qui est accusée de transphobie sur une base peu solide, elle sera finalement exonérée: mais le romancier aura réussi à montrer que le politiquement correct peut servir à des activistes pour affirmer leur pouvoir, à tout le moins leur pouvoir de nuisance). Le recours à la forme romanesque est habile parce qu'elle évite à l'auteur de prendre carrément position tout en présentant les positions antagonistes. On voit aussi que l'idéologie multiculturaliste surtout présente dans les métropoles joue un rôle. L'«Angleterre du milieu» (à la fois celle des Midlands et celle des classes moyennes) passe pour rétrograde aux yeux des tenants du multiculturalisme. Le livre offre matière à débats. Comme, je crois, il vient d'être traduit en français, il faudra surveiller la programmation radio et télé pour voir les réactions
RépondreSupprimerJM.
Merci pour ce commentaire. Effectivement la forme du roman pour faire passer un message est intéressante.
SupprimerJe suis en train de lire le dernier roman de Jonathan Coe, Middle England, qui porte sur les années Cameron et le Brexit. On voit comment l'apparition du concept de politiquement correct a fini par jouer un rôle dans le référendum sur le Brexit. Le politiquement correct est surtout le fait des classes instruites (dont elles peuvent aussi être victimes, comme dans le roman une universitaire qui est accusée de transphobie sur une base peu solide, elle sera finalement exonérée: mais le romancier aura réussi à montrer que le politiquement correct peut servir à des activistes pour affirmer leur pouvoir, à tout le moins leur pouvoir de nuisance). Le recours à la forme romanesque est habile parce qu'elle évite à l'auteur de prendre carrément position tout en présentant les positions antagonistes. On voit aussi que l'idéologie multiculturaliste surtout présente dans les métropoles joue un rôle. L'«Angleterre du milieu» (à la fois celle des Midlands et celle des classes moyennes) passe pour rétrograde aux yeux des tenants du multiculturalisme. Le livre offre matière à débats. Comme, je crois, il vient d'être traduit en français, il faudra surveiller la programmation radio et télé pour voir les réactions
RépondreSupprimerJM.
— Citation
RépondreSupprimerLe 27 juin 2018, les députés français ont voté à l’unanimité pour la suppression du mot «race» de l’article premier de la Constitution.
— Mon commentaire
Les députés ont voté pour la suppression en 2018, mais, à ce jour, le mot «race» subsiste bel et bien dans l’article premier de la Constitution.
— Citation
La loi française condamne le racisme, mais la Constitution nie désormais l'existence même de races humaines…
— Mon commentaire
Même remarque que la précédente.
Ajoutons qu'il n'y a pas de contradiction entre la reconnaissance de types physiques* et la condamnation du racisme. Penser au mot «métissage», qui n'est pas politiquement incorrect (employé entre autres par Sarkozy: «la France doit relever le défi du métissage»).
* Une des définitions de «race» par le «Dictionnaire de l'Académie française»:
Chacun des grands groupes entre lesquels on répartit superficiellement l’espèce humaine d’après les caractères physiques distinctifs qui se sont maintenus ou sont apparus chez les uns et les autres, du fait de leur isolement géographique pendant des périodes prolongées.
Un homme de race noire, de race blanche, de race jaune. Le mélange, le métissage des races.
LMMRM